Quand nous vivons une épreuve et que la souffrance occupe tout l'espace de notre vie, nous nous sentons souvent impuissant face à toutes ces émotions. Il est important de comprendre cette souffrance pour pouvoir y faire face et retrouver un équilibre personnel. Je vous explique en 6 points comment y faire face.
Lorsque nous vivons une épreuve, les émotions occupent le devant de la scène jusqu'à parfois nous envahir sans que nous sachions comment réagir.
Le premier point à savoir, c'est que c'est normal. La difficulté, c'est que nous passons d'un état de bien-être, d'équilibre intérieur à un état de déséquilibre avec des sensations désagréables, des émotions désagréables. En fonction de l'épreuve, de ce à quoi nous faisons face, notre réaction sera différente. Si c'est une situation matérielle, nous souhaitons retrouver rapidement une "normalité" pour ressentir à nouveau des émotions agréables.
Si nous sommes face à un deuil, c'est un peu différent parce qu'il y a un mélange de plusieurs sentiments avec nos émotions.
Le premier point indispensable à retenir, c'est que avoir des émotions est absolument normal.
Le second point est qu'il est important de pouvoir exprimer ses émotions. C'est bon pour votre santé, même si ce n'est pas confortable parce que ce sont des émotions désagréables.
Vous n'avez pas à vous sentir honteux ou coupable d'avoir des émotions. Vos émotions ne font pas de vous quelqu'un de faible, loin de là.
Pouvoir exprimer vos émotions est important, cela vous évitera par la suite d'avoir des tensions dans votre corps, voire des problèmes physiques.
En fonction de ce à quoi vous faites face et de la douleur que vous éprouvez, ces émotions désagréables, cet état de mal être peut durer un certain temps. Il y a souvent des ramifications dont nous ne sommes pas conscients qui remontent à la surface par la même occasion.
Il est donc important de ne pas vous culpabiliser face à ce que vous vivez, à ce que vous éprouvez.
La douleur que vous ressentez vous est PERSONNELLE, ce qui signifie qu'elle n'est pas liée à la "taille" de l'évènement. La situation peut paraître minime pour certaines personnes alors que votre douleur est grande. Par exemple, lors de la perte d'un animal familier, vous pouvez éprouver une très grande douleur alors que d'autres personnes vont considérer cette perte comme moindre.
Chaque personne réagit différemment et cette douleur doit être respectée. Cela ne fait pas de vous quelqu'un de faible ou ne vous donne pas moins de valeur.
On ne mesure pas une personne à la taille ou à la quantité de ses émotions.
Le troisième point est que vous devez accepter vos émotions et ne pas vous juger. Plus vous accepterez que vous avez des émotions et que vous les exprimerez, plus vite vous pourrez revenir à un équilibre de vie.
Le quatrième point est que retrouver un équilibre de vie ne signifie pas que vous faites comme si rien de s'était passé. Cela signifie que l'espace qu'occupait votre douleur a diminué, votre corps, votre psychisme a trouvé une voie d'équilibre pour pouvoir faire face à cette douleur. C'est ce qui se passe lors d'un deuil, mais cela ne veut pas dire que vous oubliez la personne.
Le cinquième point est que chacun de nous a une capacité de résilience - c'est-à-dire une façon personnelle de pouvoir gérer les difficultés et traumas qu'il traverse dans la vie. Parfois, il faut du temps à votre corps et à votre psychisme pour intégrer ce qui s'est passé. On ne peut pas mettre tout le monde dans la même case. Nous ne sommes pas des robots.
Enfin, sixième point, c'est que si vous sentez que vous vous enlisez dans votre souffrance, que vous avez l'impression que vous n'en sortez pas, que vous êtes submergé par vos émotions, que votre vie est affectée par cette situation de telle façon que votre fonctionnement est affecté, il est nécessaire de consulter un professionnel formé qui vous accompagnera pendant ce processus.
Il est normal de vouloir retrouver un équilibre et un état de bien être, mais accepter la souffrance et l'état désagréable qui y fait suite est nécessaire pour retrouver un équilibre ultérieur.
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